Faites de votre quotidien un acte sacré

Voilà 4 mois que je ne vous ai pas écrit : beaucoup de mouvement intérieur pour moi en cette année 2016. Je construis les bases de mon activité dans la relation d’aide…oui, bientôt je vais prendre ma place en tant que professionnelle dans le monde merveilleux du développement personnel avec pour compagne et associée : ma grenouille ! Encore quelques réglages intérieurs et j’arrive !
Je vous ai laissé début janvier, car je m’envolais pour le Pérou. Ce voyage fut à la hauteur de mes intentions posées à l’écriture de mon dernier article intitulé "Je pars en Voyage" : riche d’enseignements, de belles rencontres, de découvertes, d’aventure, de joie et d’inconfort… oh que oui !
Ce n’est pas la destination qui compte mais le chemin pour y parvenir.

Mon mantra ! Il signifiait pour moi que cette expérience allait s’étendre en amont et en aval de ce voyage…
Avant de partir j’ai expérimenté :
la mise entre parenthèse d’une vie de sédentaire, et d’un confort matériel rassurant
l’apprentissage de voyager léger et de savoir trier le superflu de l’indispensable
la clarification de mes intentions et du pourquoi je fais ce voyage d’un point de vue plus large que ma petite personne…
Pendant le voyage :
je me suis confrontée à l’inconnu.
j’ai dépassé mes limites physiques et parfois même psychologiques.
j’ai découvert la vie de nomade. j’ai vécu de l’inconfort.
je me suis ouverte et adaptée à une autre culture qui m’a notamment permis de toucher le sacré de la vie, et le divin en moi.
une fois revenue, l’expérience se poursuit donc, en commençant par :
me réapproprier mon quotidien avec ce que ce voyage a ajusté en moi, car je ne suis plus tout à fait la même ni tout à fait une autre.
Prendre le temps de laisser s’infuser et se poser ce qui a été semé durant ce périple.
rester ancrer à ce calme intérieur si patiemment acquis durant ces 2 mois à ne vivre que le moment présent !

« Où cours-tu ? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ? »
Ouf ! Sauvée au vol par ce titre d'un livre, auquel je m’arrime, car il a le mérite de m’arrêter net et de me faire respirer… Christiane Singer ! La force et la puissance de ton écriture me bouleverse et me scotche sur place dès le premier paragraphe :
« Il est difficile au milieu du brouhaha de notre « civilisation » qui a le vide et le silence en horreur d’entendre la petite phrase qui, à elle seule, peut faire basculer une vie : « où cours-tu ? ».
De mode en mode, de nouveauté en nouveauté, d’innovation en innovation, de catastrophe du jour en catastrophe du jour, nous voilà fouetté en avant comme des cerceaux ! Slogans, rythmes, musiques de fond, logorrhée sournoise d’une radio toujours branchées, cris, appels nous incitant à courir plus vite, à laisser derrière nous les tombereaux de déchets, d’immondices que nous produisons sans répit. Sans projet de civilisation, sans vision, nous ne faisons qu’amplifier la sono et foncer.
En fait, ce mode de comportement est le plus ancien dont l’homme moderne ait la ressource lorsqu’il y a danger : Fuis ! Sauve-toi ! Cours pour ta vie ! En courant, l’homme moderne tente d’esquiver la légion de fantômes à ses trousses, de succubes et de zombies qu’il s’est créés lui-même.
Il y a des fuites qui sauvent la vie : devant un serpent, un tigre, un meurtrier. Il en est qui la coûtent : la fuite devant soi-même. Et la fuite de ce siècle devant lui-même est celle de chacun d’entre nous. Comment suspendre cette cavalcade forcée, sinon en commençant par nous, en considérant l’enclave de notre existence comme le microcosme du destin collectif ? »
Et vlan! ça a le mérite de poser les choses… et de recentrer…
Christiane Singer d’ajouter :
«Le ciel c’est de pressentir que tout ce que je ne mettrai pas au monde de gratitude et de célébration n’y sera pas… j’ai beaucoup fait pour ce monde quand je suspends ma course pour dire merci. »
Se connecter au sacré de la vie… Voilà le Graal ! La clé de voûte ! A courir dans tous les sens nous en perdons la boussole et ne savons plus où aller… alors qu’il suffit de s’arrêter devant la vie et de ressentir en nous cette profonde gratitude d’être en vie, ici et maintenant, devant ce que je mange, ce que je bois, ce que je vois, ce que je ressens, ce que je fais et ce que je suis. Face à cet autre qui me dérange, où face à une situation qui me désarçonne. Le sacré et ses rituels nous connectent au sens de la vie à chaque instant renouvelé.

S’infuse en moi cette notion de sacré, auquel je crois sincèrement et que j’ai pu observer chez les Péruviens et toucher au cours d’une diète de 10 jours en pleine jungle… Remercier la Pachamama est un acte quotidien pour eux, le sacré fait partie intégrante de leur culture.
Il y a le monde visible, celui des hommes et le monde invisible, celui des esprits. Cela ne se discute pas ! C’est un fait ! Les chamans sont des guérisseurs du corps et de l’âme qui passent par l’esprit des plantes pour soigner les gens. Et ceci n’est pas remis en question, la médecine moderne vient s’ajouter aux savoirs ancestraux de ces chamans.
Gratitude par Eddy Van W
[endif]--C’est en allant là-bas que je réalise toute l’ampleur de l’étroitesse d’esprit de notre vieux continent…et du chemin à parcourir pour que ce lien entre le visible et l’invisible se rétablisse. Cela passe par réhabiliter le sacré en soi, pour se sentir relier et mettre du sens.
Dans son livre « où cours-tu… » Christiane Singer explique ceci :
« Pour de nombreuses cultures la vie déborde à tout moment de sens. Le rite relie l’homme en permanence au sens originel. Ce monde visible est la réplique mystérieuse du monde invisible. Les corrélations sont tissées dans chaque geste, dans chaque acte : manger, boire, se laver, se coucher, bercer un enfant, célébrer l’union amoureuse, faire un feu, etc. Tout en est imbibé. Pas un pan d’étoffe ne reste sec. Ces cultures suintent l’humidité. L’image est juste. Il y a certes un mur dressé entre le monde visible et le monde invisible, mais ce mur laisse passer l’humidité. C’est-à-dire qu’il ne sépare pas vraiment : il relie par la sécrétion un côté à l’autre.
Dans le monde d’aujourd’hui, ce mur est de béton ou d’acier, il ne suinte plus. La respiration, la porosité entre les deux est interrompue. Le plus souvent le sens ne transpire plus. Avec la perte de conscience de cette reliance, le monde visible tombe dans l’inanité. Tout devient insignifiant. »

Grâce à cette porosité entre le visible et l’invisible la vie est possible, car elle lui donne un sens en nous faisant nous sentir relié à tout comme l'ont été nos ancêtres depuis la nuit des temps !
Regardez notre si belle lune : de son énergie dépendent les marées, et pourtant elle disparaît de notre vue le jour et réapparaît la nuit... selon qu'elle est pleine ou nouvelle, croissante ou décroissante nous pouvons ressentir son influence sur notre humeur, notre corps, notre quotidien... Elle est changeante, mystérieuse, énigmatique. A mes yeux, elle représente cette reliance subtile entre le visible et l'invisible !
La vie ne tolère à la longue que l'impromptu, la réactualisation permanente, le renouvellement quotidien des alliances. Elle élimine tout ce qui tend à mettre en conserve, à sauvegarder, à maintenir, à visser au mur.
Imaginez un arbre qui décide de résister à l’hiver en refusant que ses feuilles tombent, ou bien se rebelle contre le printemps en empêchant ses bourgeons d’éclore !
Quelle souffrance de résister à ce qui est ! Lutter contre au lieu d'aller vers, nager à contre-courant au lieu de se laisser porter par le flux de la vie, s'accrocher aux branches au lieu de lâcher-prise et se laisser surprendre !
Et si nous devenions poreux, nous aussi ?! Pour laisser s'écouler l'énergie de la vie en nous et s'autoriser à devenir des Êtres fluctuants, impermanents, changeants, flexibles...se laisser guider et accepter ce qui est ! N'être plus sûr de rien et se sentir VIVANT !
« Le vie nous casse nos idéologies au fur et à mesure de notre avancée, les bonnes comme les mauvaises.
La vie n’a pas de sens, ni sens interdit, ni sens obligatoire.
Et si elle n’a pas de sens, c’est qu’elle va dans tous les sens et déborde de sens, inonde tout.
Elle fait mal aussi longtemps qu’on veut lui imposer un sens, la tordre dans une direction ou dans une autre.
Si elle n’a pas de sens, c’est qu’elle est le sens. »
Alors mes chères grenouilles, si comme moi vous êtes en quête de sens, mon message aujourd’hui est celui-ci :
Faites de votre quotidien un acte sacré !
Réconciliez en vous votre part divine et votre égo…Cassez le béton qui enserre votre cœur pour laisser se répandre l’amour dans vos cellules asséchées… laissez-vous envelopper par cette douce chaleur qui se répand telle une traînée de poudre dans votre corps. Et remerciez la vie ! Vous en êtes un de ces fragments ! Et vous faites partie intégrante du sens de la vie !
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Sophie Marot – Accompagnement dans la traversée de votre changement –
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